Aujourd’hui dans Affaires Sensibles, retour sur les massacres de Sétif et de Guelma, au lendemain du 8 mai 1945.
- Jean-Pierre Peyroulou Spécialiste de l’histoire de l’Algérie, auteur
Alors que l’Europe célèbre la fin de la Seconde Guerre mondiale, le département de Constantine, à l’est de l’Algérie, vit un mois de mai sanglant. Meurtris par l’injustice de la colonisation et probablement galvanisés par un contexte international propice à l’émancipation des peuples, les nationalistes algériens vont pour la première fois tenter de se libérer du joug colonial français. Au terme de 48h d’un déchainement de haine à l’encontre des colons, les indigènes musulman, comme on les appellent alors, vont subir une répression d’une intensité et d’une violence inédite.
Longtemps occultés en France, les massacres des musulmans français du Constantinois et les stigmates de ces semaines de révolte réprimées dans le sang, vont profondément marquer le peuple algérien. Ils vont d’une certaine manière constituer le début de la guerre d’indépendance algérienne..