Michel Truffy n’a pas encore vingt ans lorsqu’il est incorporé direct le 1er mars 1961. Arrivé à Alger, il entre à l’Ecole d’Instruction Des Officiers d’Infanterie de Marine avec laquelle il participe à la répression du putsch des généraux « sans avoir le droit de tirer ».
Victime de graves problèmes de santé, il est muté le 1er juillet 1961 dans une unité combattante en grand Kabylie, dans un secteur très dangereux. Là, à 1500 m d’altitude, il finit par se refaire une santé et, profitant d’un poste libre, devient l’officier SAS du secteur, avec sous sa responsabilité 15 000 personnes, deux instituteurs, un infirmier et un garde du corps.
Il administre alors une population civile qui « n’avait pas vu un européen depuis 50 ans ». Durant les mois suivants, des écoles sont ouvertes, on reconstruit les maisons détruites, une assistance médicale gratuite est proposée. Une fois le cessez-le-feu déclaré, Michel Truffy n’a « même pas le temps de ranger ses cahiers », son unité doit rejoindre Alger pour maintenir l’ordre et se battre à la fois contre l’OAS et le FLN.
En guise de conclusion, Michel Truffy revient sur sa mission d’officier SAS et livre une anecdote émouvante lorsqu’il raconte sa rencontre par hasard, des années plus tard, d’une infirmière et d’un restaurateur kabyle qui l’avaient reconnu et avaient appris à lire et écrire grâce au SAS dont il s’était occupé.
Clichés pris par Michel Truffy lors de son séjour en Algérie.