Abdelmadjid Chikhi, directeur des Archives algériennes, invite Paris et Alger à « regarder en face » leur histoire alors que la remise au président Macron du rapport de Benjamin Stora sur la réconciliation mémorielle est attendue en janvier.
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Abdelmadjid Chikhi, directeur des Archives algériennes, a été nommé par le président Abelmadjid Tebboune pour servir d’interlocuteur à l’historien Benjamin Stora, chargé par Emmanuel Macron de rendre un rapport, attendu pour janvier, sur la réconciliation mémorielle entre la France et l’Algérie.
Dans un entretien au Monde, M. Chikhi réitère la demande algérienne d’une restitution « intégrale » des « originaux » des archives rapatriées en France après l’indépendance de 1962 tout en admettant que certains documents relevant de la « sécurité de la France » puissent faire l’objet d’une discussion « au cas par cas ».
Comment voyez-vous l’esquisse de réconciliation mémorielle entre la France et l’Algérie ?
Les deux pays, par l’intermédiaire de leur président, ont décidé de mettre ce problème de la mémoire sur la table. C’est une très bonne initiative. On ne peut pas faire durer des situations qui empêchent les deux pays, les deux peuples, de se regarder en face. Il faut essayer de dépasser cette situation, quelle que soit la douleur ressentie de part et d’autre.