Daniel Videlier a tout juste vingt ans lorsqu’il part faire la guerre « sans se poser de questions ». Passé d’abord par le 2eme Régiment de Marche du Tchad à Pontoise, il est finalement envoyé à l’école d’officier de Cherchell en Algérie. Un incident au Bordj Robrini commence à le faire douter du bien fondé de cette guerre.
Puis, après plusieurs mois passés en Allemagne, il revient en Algérie, à Constantine, un an avant la fin du conflit. Lors d’une réunion d’état-major, Daniel Videlier offusque un général en prenant la parole sans y être autorisé. Celui lui vaut d’être aussitôt envoyé « au front », à la frontière tunisienne, pour prendre le commandement d’un blockhaus.
Sur ce barrage, il est harcelé régulièrement par un ennemi qui s’est réfugié de l’autre côté de la frontière.Cela rend la vie quotidienne parfois difficile et durant cette affectation, Daniel Videlier voit mourir cinq de ses soldats et participe un jour au succès d’une section de légionnaires lors d’une embuscade.
Encore au poste au barrage le 19 mars 1962, Daniel Videlier rentrera en France, profondément marqué par cette guerre.
Témoignage enregistré par D. Beau le 5 janvier 2009